- 1977: Les manifestations d'étudiants se multiplient à l'université de Téhéran. Certains intellectuels réclament au chah d'Iran, Mohammad Reza Pahlavi, la libéralisation politique. Celui qui s'est autoproclamé «roi des rois» est au pouvoir depuis 1941, quand il a succédé à son père. La monarchie, officiellement régime constitutionnel, est devenue de plus en plus autoritaire. - 1978: Des rassemblements de soutien à l'ayatollah Ruhollah Khomeyni ont lieu à Qom. Ce leader de l'opposition religieuse, arrêté en 1963 pour avoir notamment dénoncé la subordination du chah aux puissances étrangères, part en exil en Turquie, puis en Irak. Il passe cette année-là plusieurs mois à Neauphle-le-Château, dans les Yvelines. Peu à peu, la contestation gagne tout l'Iran, elle est réprimée dans le sang. Khomeyni lance un appel à la révolte contre le pouvoir en place.
1979: Après des mois de manifestations, le chah quitte l'Iran et se réfugie en Égypte. L'ayatollah Khomeyni, exilé en France, retourne en Iran où il mène une insurrection. La même année, l'ayatollah devient le guide suprême de la révolution. Le 1er avril, la République islamique d'Iran est proclamée.
En novembre, pour protester contre la décision des États-Unis d'accueillir le chah sur le sol américain, 400 étudiants s'attaquent à l'ambassade américaine de Téhéran et retiennent une soixantaine de personnes en otages. L'Administration Jimmy Carter rompt ses relations avec l'Iran. L'occupation et la prise d'otages à l'ambassade américaine dure jusqu'en janvier 1981. 1980: L'Irak de Saddam Hussein envahit l'Iran, justifiant cet acte par la succession d'incidents le long de la frontière entre les deux pays. Mais Saddam Hussein veut surtout contenir l'influence de l'ayatollah Khomeyni sur les chiites irakiens. Les Iraniens offrent toutefois une défense plus tenace que ce que n'avait imaginé le dirigeant irakien
Mahmoud Ahmadinejad remporte toutefois le scrutin en juin (63% des voix, dès le premier tour). Les accusations de fraudes se multiplient. Les partisans de Moussavi descendent dans la rue, alors que le guide suprême lui-même confirme la victoire d'Ahmadinejad et ordonne la fin des manifestations. » Ali Khamenei, l'énigme iranienne
Ces rassemblements marquent le début de la «Révolution verte». Face à son ampleur, les autorités interdisent les manifestations qui sont violemment réprimées par la police et les milices (bassidjis). Au moins 20 personnes sont tuées et 2000 interpellées. » Moussavi, leader inattendu de la contestation en Iran
En juillet, une universitaire française, Clotilde Reiss, est arrêtée, soupçonnée d'espionnage. Elle comparaît le 8 août et est libérée sous caution une semaine plus tard et hébergée à l'ambassade de France. Elle rentre en France en mai 2010. 2010: En juin, le Conseil de sécurité inflige de nouvelles sanctions à l'Iran, pour la quatrième fois depuis 2006. 2011: Dans un rapport publié en novembre, l'AIEA évoque un catalogue d'éléments, selon elle «crédibles», semblant indiquer que l'Iran a travaillé à la mise au point de l'arme atomique avant 2003 et peut-être après. 2013: Interrompues depuis juin 2012, les négociations sur le programme nucléaire iranien reprennent entre Téhéran et les grandes puissances, en février, sans donner de résultat.
Le pays se prépare à une nouvelle présidentielle, qui a lieu le 14 juin. Le président sortant, Mahmoud Ahmadinejad, a déjà enchaîné deux mandats et ne peut donc plus se présenter.
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