dimanche 28 octobre 2012

میر کاظمی

60 میلیارد تومان
ایشان امسال سود برده!
با سلام خدمت دست اندرکاران سایت وزین پیک نت- چه کار خوبی کردید که عکس های میرکاظمی در دوران سرکوب خیابانی مردم در انتخابات سال 88 را منتشر کردید. من هم موافقم که نباید گذاشت این چهره ها و آن جنایت ها از خاطر برود. در ادامه و برای تکمیل کردن آرشیو شما یک عکسی هم می فرستم از میر کاظمی که به پاس آن جنایات خیابانی کارخانه ای را در تهران به وی هدیه کردند.
محصول اولیه آن کارخانه ورق فولادی است . تمامی ورق مور نیاز توسط شرکت فولاد مبارکه به مدیر عاملی محمد مسعود سمیعی نژاد خواهر زاده "رضا خاوری" مدیر عامل سابق بانک ملی که با 3 میلیارد دلار اختلاس فلنگ را بسته و در کانادا زندگی می کند تآ مین می شود. میر کاظمی در جلسه ای که در فولاد مبارکه گفت: امسال 60 میلیارد تومان سود برده ایم! فقط طی مدت همین سال حدود چهار صد و پنجاه میلیارد تومان ثبت سفارش در فولاد مبارکه داشته ایم و از همین سود یک دستگاه آپارتمان در شهرک غرب به آقای سمیعی نژاد هدیه کردم.
سمیعی نژاد که ارتباط بسیار ویژه ای با مشایی دارد کمک های فراوانی تاکنون به باند مشائی کرده و در ماجرای 3 میلیارد دلاری نیز متهم است اما فعلا با قرار یک و نیم میلیارد تومان راست راست در شهر می گردد و شاید هم به خاوری در کانادا پیوست.
مدیر عامل فولاد مبارکه اخیرا برای جلوگیری از ورشکست شدن یکی از دوستان خود که مدیر عامل یک شرکت تولید چینی است حدود 3 میلیارد تومان از وی چینی نامرغوب خریده و در بین کارکنان فولاد توزیع کرده است .
نسبت به ابن اطلاعاتی که برایتان نوشتم شک نکنید و منتظر اقدامات بعدی باشید. خواهش میکنم از درج مشخصات اینجانب جلوگیر بعمل آید.

justice

Personne responsable d'un dommage, d'un préjudice

Principe

La personne responsable d'un préjudice est en général l'auteur des faits, sauf dans certains cas, notamment si l'auteur est un mineur, un animal ou en cas de dommage causé par un produit défectueux.

Personne responsable d'un dommage

Le responsable d'un préjudice est l'auteur du dommage. Il doit en répondre et peut être condamné à le réparer en versant des dommages-intérêts.
Toutefois, dans certains cas, le responsable n'est pas l'auteur du fait notamment si le dommage est commis par un mineur non émancipé. Ainsi, les parents sont, sous certaines conditions, responsables des faits commis par leurs enfants mineurs. De même que l'employeur est responsable des faits commis par un employé dans le cadre et pendant le temps du travail.

Dommage causé par un mineur

Les parents sont responsables si certaines conditions sont réunies :
  • ils exercent l'autorité parentaleà l'égard de l'enfant,
  • l'enfant habite avec ses parents.
Les parents sont responsables des dommages causés par leur enfant mineur ; il n'est pas nécessaire que son comportement soit fautif.
Dans certaines circonstances, la responsabilité des parents n'est pas engagée (par exemple : en cas de force majeure ou la faute de la victime).

Dommage causé par un animal

Le propriétaire ou le gardien de l'animal est civilement responsable et doit indemniser les dommages causés.
En revanche, il n'est pas possible d'être indemnisé pour des dommages causés par les bêtes sauvages vivant librement.

Dommage causé par un produit défectueux

Le producteur d'un produit défectueux est tenu de réparer les dommages supérieurs à 500 €causés aux biens et les dommages causés aux personnes.
Un produit est défectueux lorsqu'il n'offre pas la sécurité à laquelle on peut légitimement s'attendre. L'indemnisation du préjudice peut être minorée en cas d'utilisation non conforme ou de faute de la victime

justice dommage -intérêt

 

http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/indemnisation-du-prejudice-11940/indemnisation-par-le-tribunal-11949/personne-responsable-dun-dommage-dun-prejudice-20238.html

 

Personne responsable d'un dommage, d'un préjudice

Principe

La personne responsable d'un préjudice est en général l'auteur des faits, sauf dans certains cas, notamment si l'auteur est un mineur, un animal ou en cas de dommage causé par un produit défectueux.

Personne responsable d'un dommage

Le responsable d'un préjudice est l'auteur du dommage. Il doit en répondre et peut être condamné à le réparer en versant des dommages-intérêts.
Toutefois, dans certains cas, le responsable n'est pas l'auteur du fait notamment si le dommage est commis par un mineur non émancipé. Ainsi, les parents sont, sous certaines conditions, responsables des faits commis par leurs enfants mineurs. De même que l'employeur est responsable des faits commis par un employé dans le cadre et pendant le temps du travail.

Dommage causé par un mineur

Les parents sont responsables si certaines conditions sont réunies :
  • ils exercent l'autorité parentaleà l'égard de l'enfant,
  • l'enfant habite avec ses parents.
Les parents sont responsables des dommages causés par leur enfant mineur ; il n'est pas nécessaire que son comportement soit fautif.
Dans certaines circonstances, la responsabilité des parents n'est pas engagée (par exemple : en cas de force majeure ou la faute de la victime).

Dommage causé par un animal

Le propriétaire ou le gardien de l'animal est civilement responsable et doit indemniser les dommages causés.
En revanche, il n'est pas possible d'être indemnisé pour des dommages causés par les bêtes sauvages vivant librement.

Dommage causé par un produit défectueux

Le producteur d'un produit défectueux est tenu de réparer les dommages supérieurs à 500 €causés aux biens et les dommages causés aux personnes.
Un produit est défectueux lorsqu'il n'offre pas la sécurité à laquelle on peut légitimement s'attendre. L'indemnisation du préjudice peut être minorée en cas d'utilisation non conforme ou de faute de la victime.

24 septembre 2012 - Direction de l'information légale et administrative

samedi 27 octobre 2012

Une journée dans la vie d'Eric, SDF à Paris

Une journée dans la vie d'Eric, SDF à Paris

Le Monde.fr | • Mis à jour le
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Eric garde le sac de Nacer, au square de la Montgolfière.
Eric garde le sac de Nacer, au square de la Montgolfière. | Karim El Hadj

6 h 59. L'alarme sonne. Eric ouvre les yeux. A côté de lui, sur son matelas, le sac à dos dont il ne se sépare jamais. Habillé d'un pantalon de ville, il se laisse glisser au pied du lit superposé. Dans le box, deux couches sont déjà vides. Un camarade de chambrée se prépare, les quatre autres dorment encore. Eric récupère sous le matelas la serviette de bain qu'on lui a confiée la veille à l'accueil, arrache son drap jetable et sort. Le carrelage du couloir où sont alignés les box, éclairé au néon, est jonché des draps de la nuit. Eric file prendre une douche avec son "kit propreté" quotidien, puis passe à la consigne chercher une chemise.

Eric a 50 ans. Il est sans abri depuis deux ans et demi. Broyé par son travail, ébranlé par un divorce, cet ancien fonctionnaire de police a "craqué". Il a sombré dans la dépression, perdu son emploi. Il a "touché le fond" : les nuits dans les parkings, l'hiver parisien, les appels au 115, le numéro du Samu social de Paris qui permet, parfois, de trouver un lit pour le soir. En octobre 2010, il a obtenu une place au "Refuge", un centre d'hébergement d'urgence (CHU) de 426 lits l'hiver (200 l'été) géré par l'association La Mie de Pain, dans le 13e arrondissement.

A 8 h 30, après le petit déjeuner au réfectoire, le Refuge ferme. Plusieurs centaines de SDF se retrouvent à la rue, condamnés à errer de squares en stations de métro jusqu'à la réouverture des portes, en début de soirée. Une journée d'attente, longue et froide, commence. Nous avons passé cette journée avec Eric.
  • 8 h 25
Didier, ancien garçon de café, est SDF depuis deux ans.
Didier, ancien garçon de café, est SDF depuis deux ans. | Karim El Hadj

"Salut Didier, tu vas au parc ?" Sur le trottoir d'en face, Didier, 52 ans, dit "le Breton", est le partenaire d'Eric : ils jouent parfois aux échecs ensemble. L'ancien policier et l'ex-garçon de café se sont rencontrés au Refuge, il y a deux ans, quand ils ont tout perdu. Tout deux remontent la rue Charles-Fourier, sac à l'épaule. Le 13e arrondissement est devenu leur territoire, un espace qu'ils connaissent par cœur, peuplé d'habitudes et de repères.
  • 8 h 35
Le Square de la Montgolfière, à quelques dizaines de mètres du Refuge. C'est ici qu'Eric retrouve chaque jour ses camarades de patience, ceux avec qui il tue le temps en sifflant quelques bières bon marché. C'est sur ces trois bancs, toujours les mêmes, qu'ils passeront la matinée, une matinée interminable, beckettienne, interrompue çà et là par un rendez-vous à la CAF, quelques heures de "travail" (la manche) ou un ravitaillement au supermarché.
Au fil des heures, plusieurs "habitués" défileront sur ces trois bancs, chacun accompagné d'un surnom : Eric, dit "le Belge" en référence à son pays d'origine, Didier "le Breton", Nacer, Marseillais d'origine algérienne, surnommé "Pastèque" en hommage à sa morphologie, Jurgen, dit "Blitzkrieg", "le seul Allemand qu'on n'a pas libéré après la guerre", Thierry "le Réunionnais", Jean-Marc, dit "Marc", et Jérôme, dit "Belmondo" ou "Captain Haddock", qui tremble comme une feuille en raison de problèmes neurologiques et d'une consommation abusive d'alcool. "Titi" et "Pierrot", eux, n'ont pas passé l'été.
  • 8 h 40
Eric, Didier et Jean-Marc ont chacun leur téléphone vissé à l'oreille. Ils ne disent pas un mot. Ils attendent. Ils cherchent un lit pour Jean-Marc, qui sort de l'hôpital après un malaise cardiaque et dort depuis des semaines dans la rue. Un seul numéro : le 115. Et un refrain, souvent le même : "Bonjour, toutes les lignes de votre correspondant sont occupées, veuillez rappeler ultérieurement", en plusieurs langues, français, anglais, russe ou arabe.
Parfois, quelqu'un décroche. "Ils vous mettent alors sur attente. Ça peut durer entre 10 minutes et trois quarts d'heure. Puis ils vous disent de rappeler à 19 heures. Et quand vous rappelez, il n'y a plus de place", résume Eric. Les demandes d'hébergement d'urgence explosent depuis quelques années : + 17,5 % entre janvier et décembre 2011. Le Samu social est saturé. Selon la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale, trois personnes sur quatre ayant appelé le 115 en septembre n'ont pas reçu de proposition d'hébergement.
Jean-Marc a de la chance. Après quinze minutes d'attente en musique, on lui a trouvé un lit pour ce soir, "mais rien pour après". "C'est totalement aléatoire, parfois c'est une nuit, parfois trois, souvent rien. Tout dépend de qui vous avez au bout du fil."
  • 9 h 07
"Tu les as eus ? Oui ? Une place au Refuge ? Putain de bâtards ! 115 de merde !" Nacer, alias "Pastèque", n'est pas en état de se réjouir pour Jean-Marc. L'attente, la loterie des lits, la perspective d'une nouvelle nuit dans la rue créent parfois des tensions et des jalousies... "C'est pas une vie ça, j'ai rien moi. J'en ai marre, je craque. Le 115, ils m'ont dit de rappeler à 19 heures. C'est ça qui m'énerve, s'emporte-t-il en montrant son sac. Je dors dans des abribus, le métro, des parcs... Je peux pas aller travailler avec un sac ! Mais il faut bien que je me lave, que j'aie un duvet..."
  • 9 h 46
L'heure de la première bière. Une Koenigsbeer, la moins chère, 54 centimes au Carrefour Market, 7 degrés. On tue le temps, cigarette sur cigarette, canette après canette. "C'est long une journée quand on ne fait rien, c'est long", soupire Eric.
  • 9 h 50
Nacer part à son rendez-vous avec un assistant social à Charonne, qui doit théoriquement l'aider à trouver un logement. Avec un toit sous lequel poser son sac, il dit pouvoir trouver "dans l'heure" du travail dans le BTP. Il ne se fait pas trop d'illusions sur la tournure de l'entretien. "Je te laisse mon sac", lance-t-il à Eric.
  • 10 h 07
Après sa "tournée mégots", Didier dépiaute quelques cigarettes pour les rouler.
Après sa "tournée mégots", Didier dépiaute quelques cigarettes pour les rouler. | Karim El Hadj

Didier est revenu de sa "tournée mégots". En général, il les dépiaute pour en faire des roulées. Mais les cigarettes les moins entamées se fument telles quelles. Moignon de clope au bec, les jambes croisées sur un bout de banc, il entame une grille de mots fléchés. "C'est ceux du Parisien, ils sont assez faciles."
DJ en Bretagne pendant huit ans, puis barman en boîte de nuit, Didier est monté à Paris en 1997, où il a officié quelques années comme garçon de café. Il perd son boulot en septembre 2010, et subit le coup de grâce : un redressement fiscal. "J'ai joué, j'ai perdu, concède-t-il. Au départ, je devais 3 000 euros. Mais avec les intérêts, c'est monté à 8 000. Et une fois à la rue, il m'est devenu impossible de rembourser."
En fin de droit, Didier n'a plus aucun revenu. Sa demande de RSA est en attente, et il fait la manche, deux ou trois jours par semaine. Cet l'après-midi, il ira "travailler" à la station Pasteur, où il a ses habitudes.
  • 10 h 25
Dans son sac, Eric a un plan de Paris, un livre sur Bourvil, un hors-série du Point sur les personnages de Tintin, des sudokus, de la mousse à raser, un rasoir, des chaussettes, un slip, du déodorant, une radio, des piles, un limonadier ("super important, tout le monde doit en avoir un"), et des papiers administratifs. Il transporte également deux raquettes de ping-pong. "Didier, tu joues ?"

 


  • 10 h 32
Trois gamins font irruption, raquettes en main, et convoitent ostensiblement la table. Ce sont les premiers visiteurs du square depuis le début de la matinée. Les deux pongistes précaires leur cèderont vite la place. "Eux, ils sont meilleurs", sourit Didier.
  • 10 h 46
C'est l'heure du premier ravitaillement. Devant le centre commercial Italie 2, Eric et Didier croisent José, "toujours à la même place", immobile, une gueule minéralisée par la tristesse, comme surprise par une coulée de lave dans un moment d'effroi. Un peu plus loin, c'est le coin des Polonais.
  • 10 h 54
Chez Carrefour Market, direction le rayon bière. Les bras chargés de huit Koenigsbeer 50 cl, on passe en caisse. "On en offre à ceux qui n'ont pas les moyens de s'en payer, précise Eric. La solidarité, c'est important".
  • 11 h 43
Nacer est rentré de son entretien, bredouille, comme attendu. Il est nerveux, presque agressif, s'emporte contre le système d'hébergement d'urgence qui privilégie "les fous" et les étrangers "qui ne parlent même pas français". "Ça fait trois semaines que je dors dehors !", enrage-t-il.
  • 11 h 45
Jurgen "Blitzkrieg" se mouche. Bonnet de laine bleu vissé sur sa vieille tête plissée, il n'a pas dit un mot de la matinée. Il restera ainsi enfermé dans le silence toute la journée.
  • 11 h 52
De gauche à droite : Jean-Marc, Eric et Thierry.
De gauche à droite : Jean-Marc, Eric et Thierry. | Karim El Hadj

Au détour d'une phrase, Nacer fait allusion à son fils, qui vit chez ses parents à Marseille. Sa femme, elle, est morte. Didier aussi est père : il a une fille, qui vit en Bretagne, chez sa mère à lui. Elle a 25 ans. Il ne l'a pas vue depuis 1999, elle en avait 13. "Des fois, on se téléphone". Eric, lui, a deux filles, de 21 ans et "18 ans et demi". Il n'a pas de nouvelles depuis 2005.
Thierry le Réunionnais aussi avait une famille. Un divorce pour faute l'a mis à la rue. "C'est de ma faute, je l'avais trompée." Une larme coule sur sa joue. Sa dernière nuit dehors l'a épuisé. Il a 42 ans : "J'ai les moyens de travailler, je veux m'en sortir seul. Mais sans un logement, c'est impossible." "Faut nous aider, reprend-il. On est pas racistes, mais on est le même peuple, faut faire passer les Français en premier. Il y a des profiteurs."
  • 12 h 01
Eric sort sa petite radio. Les premières mesures de Dancing Queen d'Abba crachotent dans le poste : "On écoute toujours Nostalgie. On est des vieux, on se souvient du temps passé."
  • 12 h 30
"Tiens, voilà les oiseaux, ça veut dire qu'il est midi et demi." Une nuée de volatiles vient d'envahir le parc. Les SDF du square de la Montgolfière apportent parfois du pain pour nourrir les moineaux. "Pas les pigeons, les pigeons c'est une plaie. On ne les aime pas. Ils se perchent sur un arbre et vous chient dessus", explique Eric, souvenir à l'appui : "Titi [qui est mort cette année] s'est retrouvé un jour avec une merde sur une veste en daim qu'il venait d'acheter. Il n'a jamais pu la rattraper."
  • 12 h 40
Eric saute souvent le déjeuner. Comme beaucoup de ses acolytes. Mais en ce moment, il a un peu de sous. Il décide de faire un saut au Quick de l'avenue d'Italie. Devant un Giant, il raconte sa vie. "J'ai connu la maison, les deux voitures, un salaire de 2 000 euros net par mois, une femme, deux filles", énumère-t-il en évoquant sa vie de fonctionnaire de police en Belgique. Le divorce, la pression au travail, la dépression : il plaque tout et migre en 2005 dans le Maine-et-Loire, où il se fait saisonnier. Il perd son boulot fin 2009 et monte tenter sa chance à Paris.
La rue, le 115, la galère... Depuis l'an dernier, Eric a un emploi précaire, comme un tiers des sans-abris hébergés au Refuge. Il accompagne des personnes ne pouvant voyager seules dans leurs trajets à la RATP ou la SNCF. C'est un contrat Pôle Emploi. 20 heures par semaine. Il gagne 650 euros par mois. Mais il est toujours SDF. "Il est plus facile de descendre que de remonter", résume-t-il.
  • 14 heures
Comme souvent, Eric va faire un saut dans un accueil de jour tenu par une petite association du 5e arrondissement, Cœur du 5. Il y fait bon, l'ambiance est familiale, on se fait son café soi-même et on y trouve des jeux de société.
  • 14 h 22
Didier tente un mot de cinq lettres : "Loyer". Il jouera finalement "Rayé".
Didier tente un mot de cinq lettres : "Loyer". Il jouera finalement "Rayé". | Karim El Hadj

Didier a rejoint Eric. Les deux compères se lancent dans une partie de Scrabble. Pour son deuxième coup, Didier arrange un mot de cinq lettres sur son pupitre : "Loyer". Pas de place sur la grille : il joue "Rayé".
A leur table, Brahim n'est pas d'humeur à jouer. "C'est catastrophe", répète inlassablement ce frêle monsieur de 51 ans en buvant son café. Brahim est marocain. Il a passé douze ans en Italie, où il a toujours travaillé, comme aide cuisinier puis dans l'usine d'un sous-traitant de Fiat. Ses enfants sont restés au Maroc. "C'est pour eux que je suis ici." En 2008, l'usine a fermé sous l'effet de la crise. Il s'est retrouvé à la rue, "pour la première fois" de sa vie. Las de dormir dehors et d'écumer les dormitori (dortoirs) du pays, il a tenté sa chance il y a sept mois en venant à Paris. "Beaucoup de travailleurs immigrés d'Italie et d'Espagne viennent en France en ce moment, parce que là-bas, il n'y a plus rien", explique-t-il. Mais la crise ne s'est pas arrêtée aux Alpes ni aux Pyrénées. Brahim dort dehors depuis sept mois, passe ses journées à appeler le 115 en espérant trouver un lit. Il est brisé. "C'est catastrophe. Jamais je pensais vivre ça."
  • 15 h 40
 

Eric et Didier ont pris le métro, direction Pasteur. C'est ici que Didier "travaille". Eric, lui, ne fait pas la manche, ce n'est pas son truc. "Je ne peux pas", glisse-t-il. Et il n'en a plus besoin. Lui a un travail. Didier, rien, pas même le RSA.
L'ancien garçon de café sort son nouvel "outil de travail", un gobelet de 50 cl de chez McDo, dont il extrait deux cartons identiques, l'un pour devant, l'autre pour derrière : "Accepte tout travail". Didier glisse trois pièces au fond du gobelet, son "fond de commerce", et s'installe en haut des marches, à la sortie du métro, parce qu'à l'intérieur "c'est interdit". Quand il récolte une grosse pièce, il l'ôte du gobelet, pour ne pas se la faire voler. "Y a des petites règles à respecter, c'est un métier."
Le calendrier et la météo ont aussi leur importance. "Je vais toujours au même endroit, car ce sont souvent les mêmes gens qui donnent et ils me reconnaissent. Je privilégie le mardi et le jeudi : le lundi, les gens reprennent le travail, ils sont de mauvaise humeur, tandis qu'en fin de semaine, c'est mieux, ils sont bientôt en week-end. Le climat a aussi son importance : quand il fait froid, les gens sont plus généreux. Mais quand il pleut, rien : un parapluie dans une main, le portable dans l'autre, c'est mort."
  • 19 heures
Eric rejoint la file d'attente du "Refuge", où l'attend un dîner et un lit pour la nuit.
Eric rejoint la file d'attente du "Refuge", où l'attend un dîner et un lit pour la nuit. | Karim El Hadj

Après douze heures d'errance et de petites habitudes, Eric laisse Didier à son métro et regagne la rue Charles-Fourier. Il prend place dans la queue des "accueillis", qui rentrent dîner et dormir au Refuge. Un de ses potes l'interpelle : "Tu peux prévoir la doudoune : samedi matin, ils annoncent - 1 degré." Eric récupère une serviette, un drap jetable, son kit de douche et monte faire son lit. Il redescendra ensuite au réfectoire pour manger, avant de sortir boire un coup, sur le trottoir d'en face, pas loin de l'épicier. Il sera rejoint par des potes, ou restera seul. "J'ai parfois envie d'être tranquille."
 



jeudi 25 octobre 2012

La moitié des billets saisis a des traces de cocaïnes

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Par Jean-Marc Leclerc Mis à jour | publié Réactions (2)
«Beaucoup d'argent en circulation est passé entre les mains de toxicos ou de dealers», explique un préfet. Ici, des policiers espagnols montrent de l'argent et de la cocaïne saisis, en 2008.
«Beaucoup d'argent en circulation est passé entre les mains de toxicos ou de dealers», explique un préfet. Ici, des policiers espagnols montrent de l'argent et de la cocaïne saisis, en 2008.Crédits photo
     

INFO LE FIGARO - Même s'il s'agit de résidus de cette drogue, la proportion est impressionante. La police scientifique en a informé Manuel Valls.

La drogue carburant du crime? Ce n'est plus seulement une expression. Cela se constate désormais scientifiquement. La sous-direction de la police technique et scientifique (PTS) de la Direction centrale de la police judiciaire, basée à Écully (Rhône), révèle que «50% des billets de banque saisis en France par la police comporte des traces de cocaïne». Un constat inquiétant dont le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a été informé à l'occasion d'une visite, il y a quelques semaines, au siège de la PTS.
«Il ne s'agit pas seulement des billets saisis dans les affaires de drogue, mais d'échantillons prélevés dans les saisies en euros, dollars ou autres monnaies, de toutes les affaires relevant de la compétence judiciaire de la police et de la gendarmerie, du vol simple à l'escroquerie la plus sophistiquée», explique un commissaire spécialisé. En clair: une fois sur deux, les billets manipulés par les délinquants patentés ou présumés ont été en contact avec de la cocaïne. Et pas seulement dans les affaires de stup'.

Traces infinitésimales

De quelle manière? «Cela veut déjà dire que beaucoup d'argent en circulation est passé entre les mains de toxicos ou de dealers», déclare un préfet très au fait des questions de sécurité. Le plus souvent, les traces de produits stupéfiants retrouvées sont infinitésimales.
«Quand une somme d'argent importante est découverte, si l'analyse des billets indique une taux particulièrement élévé de résidu de cocaïne, c'est une indication précieuse, qui traduit le probable lien entre cet argent et un trafic de drogue en grande quantité», confie un agent de la DCPJ.
«Fréquemment désormais , assure un officier de police judiciaire, la came et l'argent circulent en même temps, car les trafiquants panachent les transactions, en effectuant de la vente, en même temps que des trocs de marchandises.»

Machine au flair infaillible

Les agents de la PTS à Écully révèlent la présence de résidus de cocaïne en frottant consciencieusement sur les billets une sorte de coton-tige passé ensuite au révélateur. Le dosage de drogue retrouvé est indiqué par une machine au flair infaillible.
Parallèllement à ce travail, la police scientifique enrichit une base de données des lots de cocaïne saisis dans les affaires de drogue, selon leur provenance. Elle permet des comparaisons avec les saisies opérées au fil des affaires, pour identifier plus facilement la fillière d'arrivage. La modernisation des appareillages électroniques de mesure, ces dernières années, permet des analyses de plus en plus fines


par figaro

mercredi 24 octobre 2012

افشاگری اطلاعات 36 ملیونی علیه نماینده خامنهای در سپاه


افشاگری اطلاعات 36 میلیونی
علیه نماینده خامنه ای در سپاه
بدنبال انتشار مصاحبه شیخ علی سعیدی، نماینده رهبر در سپاه، که در آن نه تنها علیه احمدی نژاد که علیه هاشمی و خاتمی نیز سخنانی گفته بود که در شماره روز گذشته پیک نت منتشر شد، نامه ای خطاب به وی با امضای "جمعیت اطلاعات 36 میلیونی" انتشار یافت. این نامه از سوی کسانی نوشته شده که آشنائی قابل توجهی با فعل و انفعالات درونی سپاه دارند. از جمله برای نخستین بار فاش می شود که یکسال پیش از انتخابات در سپاه کتابی تهیه شده بوده با نام "انتخابات و امنیت ملی" و...
آنچه بصورت افشاگری آغاز شده و تا انتخابات ریاست جمهوری آینده گسترش نیز خواهد یافت، هرچه بیشتر آشکار می سازد که چگونه در سپاه تدارک کودتای 22 خرداد 88 دیده شد و چه کسانی مردم معترض به کودتا را به خاک و خون کشیدند. در نامه اطلاعات 36 میلیونی آمده است:
جناب آقاى سعيدى، نماينده ولي فقيه در سپاه!
مصاحبه جنابعالي ملاحظه شد. بسيار متاسف شدم كه چنين مصاحبه ايي در سطح عمومي چاپ شده. اگر واقعا اين گفتگو پوششي نباشد و مصارفي براى فريب اطلاعاتي و عمليات غافلگيرى براى دشمنان نداشته باشد، واويلاست! همه ى موجودى سياسي، عقيدتي و حوزه نمايندگي ولي فقيه سپاه همين است؟ سپاه در معرض تهديد است، جنگ نرم در سپاه اثر كرده، دشمن در فريب اطلاعاتي امثال شما موفق عمل كرد:
جناب سعيدى!
پس چه مي گفتيد، بصيرت!؟ شما در نمايندگي ولي فقيه حقوق و كلي امكانات به خود اختصاص داده ايد كه به نيروهاى مخلص سپاه و بسيج آگاهي هاى سياسي و عقيدتي بدهيد و ايجاد بصيرت كنيد، حال بعد از تباه كردن و تلاشي باورها و زيرساختهاى عقيدتي و سياسي در بين برادران بسيجي و سپاهي و آحاد ايثارگران و ملت ايران مي فرماييد علم غيب نداشتيد؟! اگر علم و يقين نداشتيد چرا در انتخابات كه به مر قانون تخلف بود با سپر كردن و نقل قول از رهبرى براى افكار مداخله جويان خود در انتخابات اعتبار براى اين تباهي را فراهم نموديد؟! شما علم غيب نداشتيد، مگر در همان سپاه آقاى "حجت" كارشناس عالي امنيت ملي يكسال قبل از انتخابات كه اسمي از هيچ كانديدايي نبود كتاب علني تحت نام "انتخابات و امنيت ملي" چاپ نكرد و به شما، فرماندهان سپاه و همه كساني كه موثر مي دانستند ندادند؟! مگر در آن كتاب و ضعيت امروز را برآورد نكرده بودند، اسمي هم از كسي نبردند، چون بر روى طراحي دشمن كار كردند، شما كه نماينده ولي فقيه در سپاه بود، اطلاع يافتيد كه ايشان كه از بنيانگذاران اطلاعات انقلاب، نظام و جنگ در نهاد هاى مختلف كشور بوده اند، با پنج سال سابقه در دفاع مقدس، با دو دهه سابقه اشتغال در جايگاه ١٩، با حقوق ستواني در زمان آقاى طائب بازنشسته اش كردند؟! حق و حقوق همسر و فرزندانش را در اين جايگاههاى امروز چه كسي مي گيرد، چه كسي مي خورد؟! او امروز روزى و معيشت خود، همسر و فرزندانش را بقول خودش با رفتگرى مي گذارند، البته آن هم نمي گذارند و با منابع مختلف در كارهايش اخلال و وقتش را مي گيرند، سايتش بنام آگاه سازى را با شكايت "كاوه اشتهاردى" فيلتر كردند و بعد هم از جهت فني كارى كردند كه بالا نيايد. جناب سعيدى!
جنابعالي علم غيب نداشتيد، بي احترامي نباشد، شما خر را چپه سوار شديد،.
زاويه خود را با آقاى هاشمي كم كنيد، هاشمي را با چشم الهي ببينيد، به قدرت و جايگاه رهبرى طمع نكنيد، ولايت فقيه را با ولايت شاه اشتباه نگيريد و اينگونه معرفي نكنيد. مي گوئيد ما از رهبرى پيروى كرديم... رهبرى را با اين نوع اظهارات بيش از اين تضعيف نكنيد.
شما بعنوان نيروهاى مسلح انقلاب در مسائل مربوط به قوا دخالت نكنيد، سكوت كنيد. رهبرى نسبت به آقاى هاشمي موضع اش همين است كه شما مي گيريد؟ رهبری که گفتند حرف در گوشي ندارند. علايق، اميال و خواسته هاى خود را بيش از اين بنام رهبرى در جامعه ثبت و معرفي نكنيد.
جمعيت اطلاعات ٣٦ ميليوني/ ثاقب٥
پیک نت 3 آبان