La moitié des billets saisis a des traces de cocaïnes
«Beaucoup d'argent en circulation est passé entre les mains de toxicos ou de dealers», explique un préfet. Ici, des policiers espagnols montrent de l'argent et de la cocaïne saisis, en 2008.Crédits photo
INFO LE FIGARO - Même s'il s'agit de résidus de cette drogue, la proportion est impressionante. La police scientifique en a informé Manuel Valls.
La drogue carburant du crime? Ce n'est plus seulement une expression. Cela se constate désormais scientifiquement. La sous-direction de la police technique et scientifique (PTS) de la Direction centrale de la police judiciaire, basée à Écully (Rhône), révèle que «50% des billets de banque saisis en France par la police comporte des traces de cocaïne». Un constat inquiétant dont le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a été informé à l'occasion d'une visite, il y a quelques semaines, au siège de la PTS.
«Il ne s'agit pas seulement des billets saisis dans les affaires de drogue, mais d'échantillons prélevés dans les saisies en euros, dollars ou autres monnaies, de toutes les affaires relevant de la compétence judiciaire de la police et de la gendarmerie, du vol simple à l'escroquerie la plus sophistiquée», explique un commissaire spécialisé. En clair: une fois sur deux, les billets manipulés par les délinquants patentés ou présumés ont été en contact avec de la cocaïne. Et pas seulement dans les affaires de stup'.
«Quand une somme d'argent importante est découverte, si l'analyse des billets indique une taux particulièrement élévé de résidu de cocaïne, c'est une indication précieuse, qui traduit le probable lien entre cet argent et un trafic de drogue en grande quantité», confie un agent de la DCPJ.
«Fréquemment désormais , assure un officier de police judiciaire, la came et l'argent circulent en même temps, car les trafiquants panachent les transactions, en effectuant de la vente, en même temps que des trocs de marchandises.»
Parallèllement à ce travail, la police scientifique enrichit une base de données des lots de cocaïne saisis dans les affaires de drogue, selon leur provenance. Elle permet des comparaisons avec les saisies opérées au fil des affaires, pour identifier plus facilement la fillière d'arrivage. La modernisation des appareillages électroniques de mesure, ces dernières années, permet des analyses de plus en plus fines
par figaro
«Il ne s'agit pas seulement des billets saisis dans les affaires de drogue, mais d'échantillons prélevés dans les saisies en euros, dollars ou autres monnaies, de toutes les affaires relevant de la compétence judiciaire de la police et de la gendarmerie, du vol simple à l'escroquerie la plus sophistiquée», explique un commissaire spécialisé. En clair: une fois sur deux, les billets manipulés par les délinquants patentés ou présumés ont été en contact avec de la cocaïne. Et pas seulement dans les affaires de stup'.
Traces infinitésimales
De quelle manière? «Cela veut déjà dire que beaucoup d'argent en circulation est passé entre les mains de toxicos ou de dealers», déclare un préfet très au fait des questions de sécurité. Le plus souvent, les traces de produits stupéfiants retrouvées sont infinitésimales.«Quand une somme d'argent importante est découverte, si l'analyse des billets indique une taux particulièrement élévé de résidu de cocaïne, c'est une indication précieuse, qui traduit le probable lien entre cet argent et un trafic de drogue en grande quantité», confie un agent de la DCPJ.
«Fréquemment désormais , assure un officier de police judiciaire, la came et l'argent circulent en même temps, car les trafiquants panachent les transactions, en effectuant de la vente, en même temps que des trocs de marchandises.»
Machine au flair infaillible
Les agents de la PTS à Écully révèlent la présence de résidus de cocaïne en frottant consciencieusement sur les billets une sorte de coton-tige passé ensuite au révélateur. Le dosage de drogue retrouvé est indiqué par une machine au flair infaillible.Parallèllement à ce travail, la police scientifique enrichit une base de données des lots de cocaïne saisis dans les affaires de drogue, selon leur provenance. Elle permet des comparaisons avec les saisies opérées au fil des affaires, pour identifier plus facilement la fillière d'arrivage. La modernisation des appareillages électroniques de mesure, ces dernières années, permet des analyses de plus en plus fines
par figaro
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