Le 14 juin, près de 50 millions d'électeurs iraniens seront appelés à élire un nouveau président de la République. Seule certitude : il ne s'agira pas de Mahmoud Ahmadinejad, arrivé au terme de son second mandat. Le scrutin est attendu avec nervosité et fatalisme par une partie de la population, après la répression qui a suivi le scrutin de juin 2009. Outrés par ce qu'ils percevaient comme une fraude éhontée ayant permis la réélection dès le premier tour de M. Ahmadinejad, des millions d'Iraniens avaient protesté dans la rue. Le Guide suprême, Ali Khamenei, avait opposé une fin de non-recevoir aux manifestants, donnant le signal de la répression qui entraîna plusieurs centaines de morts et conduisit des milliers de personnes à la prison et à la torture durant l'été 2009. Si une répétition de ce scénario paraît exclue, l'élection de juin présente bien des incertitudes.
Qu'est-ce qui a changé depuis 2009 ?
Le "mouvement vert", qui s'était formé à la faveur de l'élection de juin 2009 autour des deux principaux candidats réformateurs, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, a été réduit au silence. Les milliers d'arrestations de l'été 2009 ont décapité l'encadrement du mouvement, particulièrement populaire parmi les classes moyennes urbaines éduquées. Des milliers d'intellectuels, étudiants, avocats, journalistes, etc., ont été emprisonnés ou laissés en liberté après des condamnations à de lourdes peines. Beaucoup ont préféré la fuite et l'exil, se condamnant à une forme d'impui...
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