Présidentielle en Iran : les patrons de la censure posent leurs conditions


Davantage de "contrôle" et de "surveillance" pour la presse iranienne à l'approche de la présidentielle, prévue le 14 juin... C'est ce qu'a promis Mohammad-Jafar Mohammadzadeh, chargé de la presse au ministère de la culture et de la guidance islamique, le 26 avril. Le but, selon M. Mohammadzadeh, serait de "créer de l'enthousiasme et de la joie pour une participation maximale de la population [à la présidentielle]" et de "l'aider à choisir le meilleur candidat", a rapporté l'agence semi-officielle Fars.
Cette autorité a également demandé à la presse d'effectuer "l'auto-contrôle" et de relayer l'actualité de manière "engagée", pour les deux prochains mois à venir et avant la onzième élection présidentielle.
Le site proche de l'opposition Kaleme a également relayé la convocation des responsables de la presse nationale, la semaine dernière, au ministère du renseignement. Selon la même source, "quelqu'un qui se présentait comme le vice-ministre du renseignement et chargé de la presse" leur a expliqué les lignes rouges et les interdites pour la présidentielle. "Ce dernier a précisé que la ligne rouge était en effet les déclarations et les positions du guide suprême, Ali Khamenei, et que toute désobéissance serait punie", peut-on lire sur le site Kaleme.
A en croire Kaleme, pendant cette réunion, les responsables de ce ministère auraient également ajouté que toute critique de Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, était désormais permise et que la prochaine présidentielle serait organisée par les gardiens de la révolution.